Sur un total de 60 collaborateurs, 33 ont quitté l'établissement depuis juin 2022, dont deux sont partis à la retraite. Olivier Aebischer, responsable de communication de l'office bernois de l'exécution judiciaire, a confirmé à l'agence de presse Keystone-ATS les chiffres révélés par Der Bund.
Selon des collaborateurs cités par le journal bernois, le durcissement "excessif" des conditions de détention aurait conduit à ces départs en masse. D'anciens surveillants de la prison ont aussi fait état d'un ton plus dur avec les collaborateurs depuis la mise en place du nouveau régime d'organisation et parlent d'un "climat de peur", de "harcèlement" et "d'abus de pouvoir".
Un "développement organisationnel"
Olivier Aebischer évoque pour sa part "un développement organisationnel", qui a manifestement conduit à des conflits et à des insatisfactions.
Le porte-parole rappelle par ailleurs que l'établissement teste actuellement un projet-pilote dans le domaine de la détention provisoire, qui impose des conditions très restrictives. Les cantons de Berne et de Zurich cherchent ainsi à prévenir les effets néfastes de ce régime sur les détenus et à faciliter leur réinsertion.
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