Ce comité interpartis veut mener une campagne sobre et factuelle en défendant des arguments dénués de reflets identitaires et de toute considération émotionnelle. Il estime que le Concordat règle d'une façon judicieuse les principaux points liés au changement d'appartenance cantonale de la Ville de Moutier.
"La Ville de Moutier est tournée vers l'avenir et ne se préoccupe plus des divisions du passé", a assuré Grégory Mosimann, membre du Ralliement des Prévôtois jurassiens (RPJ). Le comité répète qu'il s'agit d'un vote formel et technique. "Le Concordat est équilibré et il ne prétérite aucun des acteurs", a encore relevé Jeanne Lusa, du Parti socialiste autonome (PSA). "Nous ne voyons aucune raison de ne pas l'approuver".
Eviter une période d'incertitude
Les sept partis d'obédience autonomiste rappellent que ce document est le fruit d'un long processus démocratique et d'une négociation délicate entre les cantons de Berne et du Jura. Remettre en cause cet accord prétériterait selon eux l'avenir de la Ville de Moutier et ouvrirait une période d'incertitude et de blocage politique.
Seul le mouvement "Moutier à venir", qui compte 10 élus sur 41 au législatif prévôtois, ne fait pas partie de ce comité de campagne. Unique force d'obédience antiséparatiste au sein du Conseil de Ville, ce mouvement appelle au rejet du Concordat, insistant sur l'argument financier lié à ce changement d'appartenance.
La semaine prochaine, ce sera au tour du Gouvernement jurassien et du Conseil-exécutif bernois de défendre le Concordat. Le document vise à permettre à Moutier et à ses 7400 habitants de rejoindre au 1er janvier 2026 le canton du Jura.
ats/lia