La nef centrale de la collégiale de Berne retrouve son éclat après quatre siècles d'attente

Visite en avant-première de la cathédrale de Berne, rénovée après quatre ans de travaux
Visite en avant-première de la collégiale de Berne, rénovée après quatre ans de travaux / 12h45 / 2 min. / le 11 décembre 2024
Après presque quatre années de travaux minutieux, la nef centrale de la collégiale de Berne dévoile à nouveau sa splendeur. La fresque de sa voûte, laissée sans soins depuis 1573, a été restaurée avec un savoir-faire exceptionnel. Une première pour ce chef-d'œuvre de la Renaissance.

La voûte de la nef centrale, achevée en 1573, avait résisté aux outrages du temps, conservant son authenticité malgré les siècles passés. Selon Annette Loeffel, architecte en charge du projet, le maître bâtisseur Daniel Heinz avait construit cette structure monumentale en une seule année grâce à des techniques de préfabrication novatrices pour l'époque.

Les travaux de rénovation, commencés en 2021, ont été un défi technique et artistique. Le nettoyage de la fresque s’est effectué à l’aide de petites éponges en latex et de tiges en coton, un procédé méticuleux et fastidieux. Ensuite, chaque détail a été restauré au pinceau, millimètre par millimètre, pour respecter l’esprit de l’œuvre originale. "Nous avons été très modestes dans notre approche, recollant seulement les feuilles d’or là où c’était nécessaire", souligne Annette Loeffel.

Une collégiale emblématique

Dominant la vieille ville de Berne avec sa tour de 100 mètres, la collégiale est l’un des édifices les plus emblématiques du pays et son plus grand monument religieux de la fin du Moyen Âge.

Commencée en 1421, sa construction s'est étendue sur un siècle. Aujourd'hui, elle continue de marquer l'histoire avec cette rénovation qui aura coûté 2,2 millions de francs.

Les fidèles et visiteurs pourront quand à eux admirer la voûte restaurée à partir du dimanche 23 février prochain. En attendant, la collégiale, véritable témoin de la Renaissance, s’offre une nouvelle jeunesse sous les projecteurs.

Reportage TV: Daniel Bachmann

Adaptation web: ther

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