Dépôt à Bienne d'une initiative pour un salaire minimum

Cette initiative, lancée le 1er mai, a recueilli 2323 signatures. Le comité avait six mois pour récolter un nombre de paraphes correspondant à 1/15 des ayants droit, soit actuellement 2038. Le Conseil municipal va statuer sur la validité du texte puis aura deux ans pour soumettre un projet au Conseil de Ville.

Le montant de 23,80 francs par heure réclamée par l'initiative "Un salaire pour vivre. Pour un salaire minimum à Bienne" a été calculé sur la base des besoins vitaux selon le système des prestations complémentaires. Il doit s'appliquer à tous les salariés qui travaillent sur le territoire communal biennois.

"De nombreux Biennois et Biennoises ne comprennent pas pourquoi des personnes sont encore touchées par la pauvreté malgré un emploi à plein temps", a souligné Marie Moeschler, du Parti socialiste romand (PSR), citée dans un communiqué. Cette initiative a pour but de prévenir justement la précarité, selon les initiants.

Le texte prévoit des exceptions, notamment pour les jeunes en apprentissage, les personnes en stage ou qui participent à des programmes d'insertion professionnelle. Des contrôles devront être instaurés pour s'assurer du respect de la mise en oeuvre de cette initiative.

Récolte de signatures à Berne

Une démarche identique a été lancée, aussi le 1er mai, en Ville de Berne. Une large alliance regroupant le Parti socialiste, l'Alliance verte, les Verts Liste Libre et l'Union syndicale Berne a jusqu'à fin octobre pour récolter les 5000 signatures nécessaires.

Pourquoi ne pas avoir lancé directement la démarche au niveau cantonal?

"Le canton de Berne est un canton très divers avec des besoins très divers. Il faut aussi être réaliste comme la majorité du canton de Berne est plutôt du côté de la droite bourgeoise", a relevé dans le 12h30 Jacob Rohde, secrétaire de l'Union syndicale Bienne-Lyss-Seeland.

>> Son interview complète dans le 12h30 :

Keystone

Jusqu'à présent, le peuple a voté la mise en place d'un salaire minimum dans cinq cantons: Jura, Neuchâtel, Genève, Tessin et Bâle-Ville. Plusieurs villes suisses ont accepté le principe d'un salaire minimum, mais des recours sont parfois pendants.

lan avec ats