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La centrale photovoltaïque de Mont-Soleil pourrait s'agrandir

La population de Saint-Imier (BE) votera le 9 juin sur l'agrandissement de la centrale solaire de Mont-Soleil
La population de Saint-Imier (BE) votera le 9 juin sur l'agrandissement de la centrale solaire de Mont-Soleil / 12h45 / 1 min. / le 31 mai 2024
Le premier parc solaire de Suisse, situé à Mont-Soleil (BE), pourrait être agrandi. La population se prononcera le 9 juin sur un projet d'extension qui prévoit l'ajout de 15 hectares de panneaux photovoltaïques. Ce projet s'inscrit dans le cadre de SolarExpress, l'offensive de la Confédération pour le solaire.

Avec près de 400 tables d'une hauteur de 7 mètres, comportant chacune une cinquantaine de panneaux solaires, avec une inclinaison qui permettra une meilleure production l'hiver, le projet d'agrandissement des installations de Mont-Soleil, sur la commune de St-Imier, est présenté comme innovant.

Cette nouvelle centrale solaire s'accompagne d'un concept de revalorisation de la nature, qui prône une cohabitation unique en son genre. Les vaches pourront s'abriter à l'ombre des panneaux et la hauteur de ces derniers permettra le passage des véhicules agricoles.

>> Les précisions dans La Matinale :

Une éolienne et des panneaux solaires au Mont-Soleil, au-dessus de Saint-Imier (BE). [Keystone - Valentin Flauraud]Keystone - Valentin Flauraud
La centrale photovoltaïque de Mont-Soleil pourrait s'agrandir / La Matinale / 1 min. / le 14 mai 2024

Mont-Soleil gardera toutefois sa vocation expérimentale, qui est le but principal du parc solaire depuis son ouverture en 1992. Mais avec cette extension, le parc solaire permettra en plus d'alimenter entre 2200 et 2500 ménages.

Un projet jugé "démesuré", selon les opposants

De nombreux opposants et opposantes, dont des habitants de Mont-Soleil, reprochent au projet d'être démesuré, et de n'avoir qu'un faible rendement pour la commune. Ils critiquent également l'impact du parc sur l'environnement et le paysage.

Alors que la zone n'a jusqu'à présent subi aucune intervention humaine, cette extension apporterait 15 hectares de panneaux solaires, soit l'équivalent d'une vingtaine de terrains de football.

Les opposants ajoutent également ne pas vouloir devenir des "rats de laboratoire". Bien qu'ils rappellent qu'ils ne sont pas contre les énergies renouvelables, ils appellent tout de même à refuser la loi fédérale sur l'énergie le 9 juin. Si elle passait, elle permettrait de faire passer ce projet d'extension du parc solaire, même s'il était refusé par les habitants de St-Imier et de ses environs.

Sujet radio: Célia Bertholet

adaptation web: mayju

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Bilan mitigé pour SolarExpress

Le bilan intermédiaire de Solarexpress, le programme de la Confédération visant à doper la production d'énergie solaire en altitude surtout en hiver, présente un bilan mitigé. Lors d'une rencontre d'experts lundi à la centrale solaire de Mont-Soleil, le président du Conseil national Eric Nussbaumer a rappelé l'importance de poursuivre les efforts vers la transition énergétique.

Il a ajouté que l'approvisionnement à partir d'énergies renouvelables devait être complété par un accord avec les pays voisins pour obtenir un approvisionnement en électricité sûr.

L'euphorie lors du lancement de Solarexpress s'est estompée. Le conseiller d'Etat bernois Christoph Ammann explique qu'il n'y a "pas autant d'installations solaires que nécessaire". Selon lui, il y avait près de 40 idées de projets dans le canton de Berne et l'on parle désormais d'une petite douzaine. Aujourd'hui, seul le projet sur l'alpage de Morgeten a reçu un permis de construire.

Le programme Solarexpress facilite la procédure administrative en faveur des installations photovoltaïques alpines. Pour profiter des conditions d'octroi du permis de construire et des subventions de la Confédération, l'installation doit produire, d'ici la fin 2025, 10% de la production attendue, a précisé Leo-Philipp Heiniger, spécialiste des énergies renouvelables à l'Office fédéral de l'énergie.