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La Rega de l'Oberland bernois teste un système pour rejoindre l'hôpital par tous les temps

La REGA vient d’introduire une approche automatisée sur certains hôpitaux par mauvais temps
La REGA vient d’introduire une approche automatisée sur certains hôpitaux par mauvais temps / 19h30 / 2 min. / mardi à 19:30
Une nouvelle approche automatisée permet aux hélicoptères de la Rega de rejoindre un hôpital quelle que soit la météo. Les appareils équipés du dispositif volent sur des parcours prédéfinis. Le système a été introduit pour l'hôpital d'Interlaken dans l'Oberland bernois.

L'autorisation donnée à la Rega d'utiliser ce nouveau système est une première mondiale. Plus précis que la procédure classique, il permet de se déplacer dans des espaces restreints, en montagne par exemple. L'hélicoptère vole automatiquement jusqu'à l'hôpital dans un étroit couloir aérien prédéfini. Un être humain se trouve toutefois toujours dans le cockpit.

L'engin peut atterrir même lorsque la visibilité est très mauvaise. "Les approches sont calculées selon des critères étudiés avec l'Office fédéral de l'aviation civile et Skyguide. Ces procédures sont programmées et, comme un avion de ligne, l'hélicoptère vole en suivant l'approche tout seul", explique Heinz Leibundgut, pilote en chef au sein de la Rega, dans le 19h30 de la RTS. Le constructeur d'hélicoptères Leonardo a aussi participé à la conception du système.

Améliorer la prise en charge

L'avantage est réel: chaque année, environ 600 personnes ne peuvent pas être prises en charge par hélicoptère à cause du mauvais temps.

L'organisation de sauvetage et les autorités développent depuis plusieurs années un réseau de vols aux instruments à basse altitude devant permettre de réduire ce nombre. Les itinéraires sont enregistrés dans l'ordinateur de bord. L'hélicoptère n'a plus qu'à les suivre grâce au pilote automatique.

La Rega et l'Office fédéral de l'aviation civile (OFAC) entendent étendre ce système, notamment en Suisse romande.

"En 2025 ou au plus tard en 2026, l'hôpital de Rennaz et le CHUV à Lausanne vont par exemple être insérés comme point dans ce réseau", indique Antonello Laveglia, le porte-parole de l'OFAC.

Un intérêt venant de l'étranger

La technologie pourrait même s'exporter. Elle intéresse des pays à la topographie similaire à la Suisse.

"Nos collègues des ambulances aériennes de Norvège desservent environ 140 hôpitaux avec le Danemark. Ils s'intéressent eux aussi à ces approches, notamment dans les fjords", relève Heinz Leibundgut.

Sujet TV: Rouven Gueissaz

Adaptation web: ami

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