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Tornos va finalement licencier 147 personnes

Le groupe Tornos a licencié 131 personnes à Moutiers (BE) et 16 à La Chaux-de-Fonds (NE). [Georgios Kefalas]
Le groupe Tornos, ici à Moutier dans le canton de Berne. - [Georgios Kefalas]
Au terme des consultations avec le personnel, Tornos va licencier 147 personnes, a indiqué lundi le fabricant de machines-outils. De son côté, le conseiller fédéral Johann Schneider-Ammann, accusé de passivité, s'est expliqué devant les parlementaires.

Les consultations entre les représentants du personnel et la direction de Tornos se sont achevées vendredi et des solutions ont pu être trouvées. Grâce à "une excellente collaboration", 27 postes menacés ont pu être sauvé, a indiqué lundi le fabricant prévôtois de machines-outils dans un communiqué.

Début septembre, le groupe avait annoncé la suppression de 225 emplois après une série de mauvais résultats. La mesure ne concerne donc plus que 198 postes.

Retraites et préretraites

Au final, sur les 198 suppressions d'emplois et en prenant en compte les départs naturels, les retraites et préretraites, il sera procédé à 147 licenciements, soit 131 sur le site de Moutier (BE) et 16 sur celui de La Chaux-de-Fonds (NE).

Johann Schneider-Amman avait affirmé comprendre la décision de la direction de Tornos. [Martin Ruetschi]
Johann Schneider-Amman avait affirmé comprendre la décision de la direction de Tornos. [Martin Ruetschi]

Un ensemble étendu de mesures d'accompagnement à en outre été élaboré. La direction du groupe dit s'être approchée de nombreuses entreprises de la région (sous-traitants, fournisseurs, clients) afin de trouver des postes à repourvoir correspondant aux qualifications de ses employés. Une bourse d'emplois a de plus été mise en place pour permettre aux entreprises d'annoncer les postes vacants.

Le 14 août dernier, Tornos avait indiqué devoir économiser entre 30 et 35 millions de francs par an en raison d'un mauvais premier semestre, bouclé avec une perte nette de 3,37 millions et des entrées de commandes en recul de 34,2%. L'ampleur de la restructuration annoncée par la suite avait cependant surpris.

ats/bri

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Johann Schneider-Amman s'explique

Le Conseil fédéral est préoccupé par la situation des travailleurs de Tornos, mais la mise en place des mesures de réinsertion professionnelle incombe au canton, a dit lundi Johann Schneider-Ammann à l'heure des questions du Conseil national. Le Conseil d'Etat bernois est en étroit contact avec Tornos.

La Confédération dispose toutefois d'une marge de manoeuvre, a ajouté le ministre de l'Economie, en réponse à Pierre-Alain Fridez (PS/JU), qui lui demandait si le Conseil fédéral allait s'engager plus activement dans ce dossier.

La Suisse peut soutenir les régions économiquement menacées et promouvoir des branches et des professions, si les mesures d'entraide que l'on peut raisonnablement exiger d'elles ne suffisent pas à assurer leur existence.

La gauche et les syndicats avaient déploré que le Bernois ne se soit pas rendu à Moutier. Après l'annonce des 225 suppressions d'emploi, l'ancien président de l'organisation faîtière Swissmem avait affirmé comprendre la décision de la direction de Tornos.