La sécurisation de la centrale nucléaire de Mühleberg (BE), réclamée par le Tribunal administratif fédéral pour la prolongation de son exploitation, coûtera plus cher qu'estimé. L'évaluation de la rentabilité des projets de rééquipement de la centrale est prévue pour fin 2013, ont indiqué lundi dans un communiqué les Forces motrices bernoises (FMB), qui exploitent Mühleberg.
En août, les FMB avaient déposé auprès du Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC) une demande de prolongation de l'activité de la centrale au-delà de juin 2013 (lire ci-contre). Elles avaient assorti cette requête d'un concept de maintenance portant sur le manteau du coeur du réacteur, la sécurité sismique et la réalisation d'un système diversifié d'évacuation de la chaleur, pour un budget de 170 millions de francs.
Répondre aux exigences du TAF
L'objectif de ce concept est d'assurer l'exploitation sur le long terme de la centrale tout en répondant aux exigences du Tribunal administratif fédéral (TAF). Le porte-parole des FMB Antonio Sommavilla n'a pas dit de combien les 170 millions de francs sont dépassés.
Le groupe continue d'espérer poursuivre l'activité de la centrale jusqu'en 2022. Il prévoit aussi toujours d'appliquer le concept de maintenance. Pour l'heure, la centrale est rentable, affirme le porte-parole des FMB. Greenpeace ne partage pas cet avis. D'une part, ils reconnaissent que la sécurité doit être améliorée, d'autre part, il reportent "une fois de plus" les investissements concernant la sécurité, a critiqué l'organisation écologiste dans un communiqué.
ats/ptur