Modifié

Le canton de Berne réclame une date butoir pour sortir du nucléaire

Après les évènements survenus au Japon, la Suisse doit-elle sortir du nucléaire? [Peter Klaunzer]
Réponse du canton de Berne à la stratégie énergétique 2050 / Le 12h30 / 2 min. / le 25 janvier 2013
La stratégie énergétique 2050 de la Confédération ne va pas assez loin pour le canton de Berne qui a fait connaître ses revendications jeudi. Parmi ses revendications: une date butoir pour l'arrêt du nucléaire.

La petite soeur de la stratégie énergétique de la confédération. C'est ainsi que le canton de Berne a présenté sa propre stratégie énergétique de 2006. Canton pionnier, avec une centrale nucléaire, des barrages et un plan pour promouvoir les cleantechs, c'est un laboratoire pour la Suisse. Un laboratoire d'où ressortent des idées à majorité rouge vertes, comme son gouvernement. Et selon lui, la Confédération pourrait aller plus loin.

Emissions de CO2 et centrales à gaz

Concernant les émissions de CO2, les dispositions pour les limiter sont bien trop timides pour le canton. Pour atteindre les objectifs climatiques, le trafic routier et aérien devrait être davantage taxé.

Pour la même raison, le canton de Berne s'oppose aux centrales à gaz, contrairement à la stratégie fédérale qui les promeut. Pour le canton, la Confédération devrait davantage pousser la production d'énergie solaire. L'Allemagne montre que c'est possible: 5% de sa production vient du solaire, alors qu'en Suisse on bute sur 10 fois moins, à 0,5%.

L'arrêt du nucléaire à préciser

Quant à la directrice bernoise de l'énergie, la socialiste Barbara Egger Jenzer, elle souhaite qu'une date butoir soit fixée pour l'arrêt du nucléaire: "On veut la mise à l'arrêt des centrales nucléaires, à une date fixe, et pour toute la Suisse".

Les forces motrices bernoises - dont le canton est l'actionnaire majoritaire - sont les exploitants de la centrale nucléaire de Mühleberg. Elles vont de leur côté faire connaître leur position sur la stratégie énergétique 2050 de la confédération mardi 29 février 2013.

Muriel Ballaman/au

Publié Modifié