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Un pédophile a utilisé les réseaux sociaux pour abuser de jeunes garçons

L'homme a pu agir pendant près de deux ans avant qu'un adolescent ne s'annonce à la police. [KEYSTONE]
L'homme a pu agir pendant près de deux ans avant qu'un adolescent ne s'annonce à la police. - [KEYSTONE]
Depuis 2009, un homme domicilié dans le canton de Berne se faisait passer pour une jeune fille sur les réseaux sociaux pour entrer en contact avec des garçons de 15 à 17 ans.

Une affaire d'abus sexuels via les réseaux sociaux a été découverte dans le canton de Berne. Un homme est accusé de harcèlement sexuel, d'activités sexuelles avec des enfants ainsi que de chantage.

Le Ministère public a fait état mardi de 44 victimes. L'auteur présumé de ces actes est un homme âgé de 47 ans domicilié dans l'Oberland bernois. Les victimes étaient essentiellement des garçons âgés entre 15 et 17 ans. L'accusé, qui a des antécédents judiciaires, reconnaît en partie les faits.

Il se faisait passer pour une jeune fille

Il n'assumait aucune fonction pédagogique. L'enquête a montré que cet homme se faisait passer depuis 2009 pour une jeune fille sur un réseau social et cherchait de cette façon à entrer en contact avec des garçons.

Il leur envoyait du matériel à caractère pornographique de la soi-disant fille qu'il prétendait être, matériel qu'il s'était sans doute procuré sur Internet. Avec ce stratagème, il est parvenu à ce que les garçons se dénudent devant leur webcam, des scènes qu'il filmait ensuite.

Certaines de ses victimes ont été contraintes à se livrer à d'autres gestes. Dans de nombreux cas, il les menaçait en effet de faire parvenir les images à l'école, sur le lieu d'apprentissage ou aux parents. La justice a qualifié d'exceptionnelles l'envergure et la durée des activités délictueuses du prévenu.

ats/lgr

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Durée exceptionnelle des méfaits

Les investigations ont débuté en août 2011, après une dénonciation anonyme concernant un homme "vraisemblablement pédophile".

La police a pu identifier un suspect et elle a dû retrouver et interroger l'informateur anonyme.

Peu après, le prévenu a pu être appréhendé. D'autres victimes ont ensuite été retrouvées.

L'homme a pu agir pendant près de deux ans avant qu'un adolescent ne s'annonce à la police.

La plupart des victimes ne voulaient pas risquer d'être une deuxième fois victimes en raison de la publication éventuelle d'images pénibles.