Le gouvernement bernois a modifié sa législation pour favoriser la détection précoce et éviter une marginalisation des personnes souffrant d'addiction. Dès le 1er août, les cas de troubles pourront être signalés, sans violation du secret professionnel, par tous les professionnels qui les constatent.
Un enseignant, un assistant social, un juge ou un policier, par exemple, pourront signaler les cas problématiques aux autorités de protection de l'enfant et de l'adulte qui auront une vue d'ensemble de la situation.
Elles pourront alors diriger le patient vers un centre de traitement des dépendances, dans un premier temps sur une base volontaire, et lorsque c'est nécessaire, intervenir de manière plus contraignante.
Plus tenus au secret professionnel
Le fait qu'un plus grand nombre de professionnels soient autorisés à agir devrait permettre une intervention plus rapide pour anticiper une marginalisation des personnes dépendantes.
C'est que jusqu'ici on a souvent constaté, dans les cas graves notamment, que les professionnels, avaient déjà connaissance des risques, mais ils étaient tenus par le secret professionnel et la protection des données. Ce ne sera plus le cas avec la nouvelle législation.
Alexandra Richard/vkiss