Les conditions de naturalisation seront durcies dans le canton de Berne. Les citoyens ont accepté dimanche à une majorité évidente de 55,8% une initiative des Jeunes UDC qui refuse le droit de cité aux criminels et aux bénéficiaires de l’aide sociale.
Ce résultat constitue un désaveu pour le Conseil-Exécutif et pour le Grand Conseil qui estimaient qu'il n'y avait pas lieu de durcir la pratique actuelle jugée déjà suffisamment stricte. Le gouvernement avait d'ailleurs renoncé à présenter un contre-projet à cette initiative soutenue par la seule UDC.
Bonnes connaissances linguistiques
Désormais, le droit de cité sera refusé à quiconque aura été condamné pour un crime ou un délit à une peine de prison de deux ans au moins. La naturalisation sera aussi refusée à une personne au bénéfice des prestations de l'aide sociale ou qui n'aura pas remboursé les prestations perçues.
Le passeport à croix blanche ne sera pas non plus délivré à ceux qui ne peuvent pas "justifier de bonnes connaissances d'une langue officielle ni de bonnes connaissances des institutions suisses et cantonales et de leur histoire".
ats/olhor
La pratique actuelle
Dans la pratique, le canton de Berne n'accorde déjà pas la naturalisation aux criminels. Pour obtenir le droit de cité, il faut présenter son casier judiciaire.
Durant la campagne, le gouvernement a expliqué que les partisans de cette initiative se trompaient en pensant que délinquants et personnes tributaires de l'aide sociale étaient naturalisés aujourd'hui.