Le canton de Berne a commandé une étude pour comprendre les raisons du fort taux de recours à l'aide sociale à Bienne et prendre des mesures, en collaboration avec la Ville. Les résultats, présentés jeudi, mettent en évidence des raisons structurelles.
Bienne compte notamment davantage de migrants que la moyenne du canton. Ces personnes, plus fragiles sur le marché du travail, tombent plus vite à l'aide sociale. Philippe Perrenoud, conseiller d'Etat bernois en charge de la Prévoyance sociale, ne cache pas qu'il compte sur la nouvelle loi cantonale sur l'intégration pour inverser la tendance. "La nouvelle loi va permettre d'accueillir les gens et de pouvoir identifier leurs besoins".
Manque de formation
L'étude montre également que 36% de la population biennoise n'a pas suivi de formation post obligatoire - un taux plus élevé que la moyenne suisse. L'important tissu industriel, plus sensible aux effets conjoncturels, fait aussi que le taux de chômage y est plus élevé.
Les loyers, plus bas qu'ailleurs, expliquent également en partie le phénomène. Bienne revoit d'ailleurs déjà sa politique du logement pour essayer de rétablir un équilibre dans la structure de sa population.
Alexandra Richard/oang
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