Il existe des lacunes au sein de l'unité médico-légale Etoine des Services psychiatriques universitaires bernois, mais son existence ne doit pas être remise en cause, estime un rapport publié mardi. L'enquête avait été commandée après qu'un ancien employé de sécurité avait dénoncé une série de graves lacunes au sein de cette structure qui accueille des détenus.
Mandaté après les accusations lancées l'an dernier, l'ancien conseiller d'Etat zougois Hanspeter Kuster a présenté huit recommandations pour améliorer le fonctionnement de l'unité - sur les plans conceptuel, technique et architectural. Mais il ne remet en cause ni son existence ni le fait qu'elle dépende de la direction bernoise de la Santé publique, alors que des députés UDC exigent son transfert à la direction de la Police.
Sécurité de la société garantie
Si la santé des prisonniers est au centre des préoccupations de l'unité, la sécurité de la société n'en est pas moins garantie assure l'expert. Aucun incident majeur n'a du reste été enregistré depuis son ouverture en 2011.
Alain Arnaud/oang
Accusations alarmantes
Un ex-employé de sécurité avait publié l'an dernier un rapport alarmant.
Il y dénonçait des dysfonctionnements et des lacunes de sécurité de l'institution.
Il décrivait notamment des portes sans serrures, des barrières trop basses, un climat délétère au sein du personnel ou une structure décisionnelle totalement inadaptée.
Ces accusations avaient été jugées suffisamment graves pour mandater une expertise externe, confiée à l'avocat zougois Hanspeter Kuster.