Le député Ueli Augstburger prône la manière forte pour pousser davantage de jeunes vers l’apprentissage et les dissuader d’étudier les sciences humaines ou sociales. "C’est précisément dans ces domaines où on a un grand nombre d’étudiants qui profitent moins directement à notre économie, (...) il faut veiller à maintenir un équilibre mieux contrôlé, et en inciter l’un ou l’autre à faire un apprentissage plutôt que des études."
Parmi les propositions du député UDC figurent le numerus clausus, l'obligation de rembourser les bourses, l'augmentation des frais, ou encore un examen obligatoire pour tous les candidats à la filière maturité.
L’idée d’un numerus clausus pour les sciences humaines et sociales fait son chemin. Lancée en mars dernier par l’UDC Suisse, elle promet de ressurgir dans plusieurs cantons alémaniques.
La gauche fera tout pour s'opposer au texte
Roland Näf, député socialiste et membre de la commission de la formation, se dit choqué par les propositions de son collègue, mais il n’est pas surpris. "C'est une tendance qu'on peut observer depuis quelques années déjà, généralement quelqu'un qui argumente d'une façon intellectuelle, quelqu'un qui a fait des études, ça veut dire pour l'UDC qu'on ne peut pas l'accepter."
La gauche fera tout pour s’opposer au texte du député Ueli Augstburger. "Il menace vraiment la société et aussi l'économie, parce que finalement même l'économie a besoin des sciences sociales."
Alain Arnaud/lgr