Un an après sa création, le groupe de travail chargé de rétablir un certain équilibre entre les deux langues à Bienne a pu lancer plusieurs projets grâce aux subventions de la Loi fédérale sur les langues. Il observe aussi une très légère hausse des contrats en français: 29%, contre 25% en 2014. Mais cette proportion reste bien inférieure à celle des francophones de Bienne (41%).
Le secteur de la vente, un mauvais élève
Et la vente reste un secteur où les francophones sont spécialement sous-représentés, avec seulement 17%. "Dans certaines entreprises c'est même 0%, il n'y a pas de possibilité pour des francophones de se former à Bienne en français", précise le secrétaire général du Conseil des Affaires francophones, David Gaffino.
Le Conseil a donc lancé une collaboration avec les deux plus grands distributeurs, Coop et Migros, pour infléchir les statistiques et offrir des places à des francophones qui sont prêts à faire des efforts en allemand.
Mauvais pour l'image de Bienne
La faible représentation des francophones dans la vente à Bienne a aussi des effets sur l'image de la ville. "S'il n'y a que des germanophones et qu'il n'y a pas un effort pour s'ouvrir à des francophones et en faveur du bilinguisme, il y a effectivement des réactions négatives de gens - notamment du Jura bernois - qui venant à Bienne ont l'impression qu'ils se font servir uniquement en allemand", constate David Gaffino. "Il y a donc un vrai enjeu sur l'image de Bienne en tant que ville bilingue, et on est très heureux d'avoir pu lancer cette collaboration."
Alexandra Richard/oang