Le milliardaire genevois a mis "15 millions de francs dans l'affaire, dont une grande partie provenant de dons privés", indique une porte-parole de la famille Bertarelli. Les communes de la région apportant quant à elles 30 millions de francs. "Des fonds sans lesquels les remontées mécaniques auraient été quasi immédiatement mises en faillite", précise la porte-parole.
Sursis
Cette nouvelle ne fait pas que des heureux: "Il veut nous voler notre montagne, celle où j’ai appris à skier!" réagit l'ex-skieur Michael von Grünigen, aujourd'hui grand défenseur du Rellerli, montagne symbole d'une station dont les remontées mécaniques sont en sursis faute de clientèle et d'enneigement. La concession de celle-ci arrive d'ailleurs à échéance dans deux ans.
Il veut nous voler notre montagne
C'est au sommet de ce Rellerli, privé de télécabine, qu'Ernesto Bertarelli veut investir dans un complexe réservé aux nantis. "La montagne restera accessible à tout un chacun, assure la porte-parole en précisant que pour l'heure aucun projet immobilier n'est encore arrêté, "sinon une buvette pour se restaurer".
Mais rien ne dit que les millions des riches investisseurs suffiront à assurer l'exploitation des domaines skiables à long terme, alors que l'apport principal continuera de venir des communes. Celle de Saanen a déjà augmenté ses impôts pour éviter la mort des remontées mécaniques.
Alain Arnaud/lgr