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Feu vert à la mise en réseau des arts de la scène dans le Jura bernois

Le cinéma Royal à Tavannes, dans le Jura bernois. [Keystone - Christian Beutler]
Feu vert à la mise en réseau des arts de la scène dans le Jura bernois / Le 12h30 / 1 min. / le 24 novembre 2015
Le Grand Conseil bernois a finalement dit oui mardi à la mise en réseau des arts de la scène dans le Jura bernois et à Bienne. Mais seul un concours de circonstances a permis de sauver le projet.

Cette mise en réseau était portée par l’ensemble des représentants francophones du canton et par le gouvernement bernois, mais la majorité alémanique de droite demandait le renvoi du projet.

Un report salvateur du vote

Le débat a eu lieu jeudi dernier et le parlement cantonal se dirigeait clairement vers un renvoi du projet. Mais, faute de temps, le vote avait été reporté à mardi matin. Ces quatre jours de répit ont permis aux élus romands de ramener certains de leurs collègues alémaniques à la raison.

C’était d’autant plus important qu’on célèbre précisément mardi le deuxième anniversaire du vote qui avait vu 72% de la population du Jura bernois s’opposer à l’idée de créer un nouveau canton avec celui du Jura.

C’est mardi également qu’arrivait à échéance le délai pour le dépôt des demandes de vote communaliste. Au final, cinq communes veulent revoter sur leur appartenance cantonale: la ville de Moutier et quatre villages de sa couronne.

Une compétence du Conseil du Jura bernois

S’opposer à la mise en réseau des arts de la scène dans le Jura bernois et à Bienne aurait donc transmis un signal très négatif - en prévision notamment de ces votes communalistes, mais aussi par rapport au Conseil du Jura bernois. Cette sorte de parlement dévolu à la région en vertu de son statut particulier était unanime à défendre un projet parfaitement adapté à ses compétences, qui sont principalement culturelles.

Reste que, si la raison l’a finalement emporté mardi, la tendance des derniers jours à dénigrer les francophones, à remettre en question le statut particulier ou à présenter les Romands comme peu sérieux et peu dignes de confiance est une réalité. A croire que certains ne seraient pas fâchés de voir partir Moutier.

Alain Arnaud/oang

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