Le maire de Moutier Maxime Zuber, qui incarne la question jurassienne, a pris tout le monde de court en annonçant son retrait de la vie politique pour prendre la tête de la Haute école pédagogique de Berne, Jura et Neuchâtel (BEJUNE).
"Je suis maire depuis 21 ans, je ne me vois pas assumer un nouveau mandat. J'aurai bien assez à faire à la tête de cette haute école." Pour l'une des voix les plus fortes de la question jurassienne dans le Jura bernois, la politique était une "activité de milice, une passion, presque un jeu."
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L'homme du match
Le Jurassien de coeur, qui affirmait qu'il quitterait le monde politique le jour où la question jurassienne sera résolue, se défend d'abandonner le navire peu avant le vote crucial, le 18 juin 2017, qui décidera si Moutier veut quitter le canton de Berne pour devenir une cité jurassienne.
"J'ai pris le ballon dans mon camp, j’ai dribblé plusieurs adversaires, on m'a taclé et je me suis relevé. J'arrive dans les 16 mètres, j'ai tous mes adversaires aux basques. C'est le moment de faire la passe décisive à quelqu'un qui va marquer le but décisif. Je ne serai pas le buteur, mais dans le vestiaire, je serai quand-même l'homme du match", image le maire de Moutier.
Qui pour le succéder et marquer le-dit but? Maxime Zuber se garde de donner des noms: "Au parti socialiste autonome, ceux qui peuvent s'exprimer et prendre la relève sont légion." Pour le maire de Moutier, les jeux ne sont pas encore fait, mais "tout porte à croire que l'issue du vote sera positive."
fme