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Bâtiment pour la recherche médicale en votation le 28 février à Berne

A la fin des années 90, des failles dans la sécurité antisismique de la Maternité cantonale de l'Hôpital de l'Ile avaient été constatées. [Keystone - Peter Schneider]
Bâtiment pour la recherche médicale en votation le 28 février à Berne / Le 12h30 / 1 min. / le 2 février 2016
Les citoyens du canton de Berne se prononcent le 28 février sur la construction d'un bâtiment à l'Hôpital de l'Ile. Le crédit de 140 millions de francs est contesté par les défenseurs des animaux.

La nouvelle construction doit accueillir la médecine légale et la recherche clinique. Les référendaires dénoncent un projet démesuré et qui, surtout, encouragera l'expérimentation animale.

Le gouvernement bernois s'en est défendu mardi devant la presse, assurant que les souris disposeront de locaux flambant neufs favorisant leur reproduction et leur élevage. Mieux portantes, elles se prêteront mieux aux expériences dont le nombre n'augmentera pas, a assuré la conseillère d'Etat bernoise Barbara Egger-Jenzer.

Concentrer la recherche clinique

Aujourd'hui, le département de recherche clinique de l'Université de Berne est disséminé dans onze sites en ville. Cette situation n'est pas optimale dans un canton qui mise beaucoup sur la technique médicale et la recherche de pointe pour s'affirmer comme site d'excellence.

Berne, par ailleurs, s'engage pour la cause animale. Son université est ainsi la première du pays à avoir créé une chaire de protection des animaux. Les opposants détournent donc le débat pour relancer la question des expériences animales, estime le gouvernement.

Coût exorbitant selon les opposants

Le nouveau bâtiment doit aussi accueillir l'institut de médecine légale, qui opère aujourd'hui dans des installations vétustes. Le coût du projet - plus de 140 millions de francs - est jugé exorbitant par les opposants. Ces derniers soulignent que cela représente près de 16'000 francs au mètre carré, soit deux à trois fois plus que pour  un logement.

"Nous parlons là de laboratoires de haute technologie" leur répond le gouvernement, qui dit son projet simple, épuré et fonctionnel.

Alain Arnaud/oang

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