Béatrice Simon s'est montrée tout sauf triomphaliste mardi matin devant la presse. Si elle se réjouit des bons résultats de l'an passé, voulus notamment par une politique budgétaire très restrictive, elle s'inquiète beaucoup pour les années à venir.
"Pas de faux alarmisme"
"On m'accuse souvent de peindre le diable sur la muraille mais cette fois il n'y a pas de faux alarmisme, on va bel et bien vers une détérioration des perspectives financières", a-t-elle constaté. La conjoncture ralentit, les charges sociales ne cessent d'augmenter et les effets de l'abandon du taux plancher se font de plus en plus sentir. L'heure est donc à la prudence, la vigilance et la prévoyance pour maintenir l'équilibre.
UDC et PLR réclament une baisse des impôts
La mise en garde ne fait pas sourciller l'UDC bernoise qui, dans une première réaction, estime que tout plaide en faveur d'une baisse générale des impôts. "Pas question" répondent les socialistes, qui exigent de renoncer aux coupes sombres dans le social. Le PS rappelle qu'aux 170 millions de bénéfice s'ajoutent les 164 millions en provenance de la Banque nationale suisse, placés dans un fonds spécial.
Les Verts, eux, critiquent le PLR qui - comme l'UDC - réclame des baisses d'impôts. "C'est irresponsable, alors qu'on réduit lourdement les soutiens au paiement des primes de caisse maladie", disent-ils.
C'est vrai qu'en la matière, les Bernois sont les plus mal lotis du pays.
Alain Arnaud/oang