La Ville de Berne prenait jusqu'à présent à sa charge le loyer de la Reitschule, de 320'000 francs par année. Elle assumait aussi les charges annuelles pour un montant de 60'000 francs.
La municipalité entend aussi améliorer le concept de sécurité. Elle estime que les incidents du week-end dernier ont démontré qu'il était insatisfaisant. Une autre mesure envisagée consisterait à entraver l'accès au toit du centre culturel alternatif.
Le gouvernement bernois "choqué"
L'exécutif de la capitale a été "choqué" et "profondément atteint" par l'ampleur des violences dont ont fait preuve les casseurs masqués lors des violences du week-end. Juchés sur le toit du bâtiment, les émeutiers ont lancé des pierres et des engins pyrotechniques en direction des forces de l'ordre.
Les pompiers venus éteindre des barricades en feu ont également été la cible des projectiles. Au total, 11 policiers ont été blessés lors de ces affrontements.
>> Lire : Onze blessés à Berne lors de heurts près du centre alternatif Reitschule
La Reitschule dénonce les actions de la police
La Reitschule a réagi pour la première fois vendredi matin. Ses responsables jugent les événements de samedi extrêmement regrettables, mais refusent d'endosser la responsabilité pour le comportement des fauteurs de troubles. Ils affirment par ailleurs ignorent les motivations et l'identité des émeutiers.
Si violence il y a eu, c'est d'abord en raison de la police cantonale, dont les actions de préventions sont jugées totalement déplacées et donc propres à provoquer des dérapages, ajoute la Reitschule.
ats/mo
Un site qui polarise
Lieu culte de la scène alternative en Suisse, le centre culturel de la Reitschule organise depuis sa création au début des années 80 des concerts et autres événements culturels. Mais le site est controversé depuis des années et régulièrement menacé de fermeture.
Cinq votations populaires ont voulu remettre en question son existence. A chaque tentative, les habitants de la capitale se sont prononcés en faveur de la Reitschule.
La Reitschule divise aussi la classe politique. Alors que la droite martèle régulièrement son désir de voir le site fermé, à gauche on voit dans ce centre culturel un espace essentiel pour la jeunesse. L’UDC vient par ailleurs de lancer une initiative populaire qui demande la suppression de ces subventions.