Les Fribourgeois ont répondu présent en vertu d’entraide intercantonale. Deux praticiens ont ainsi été envoyés en renfort à l’hôpital psychiatrique de Bellelay, ainsi que dans les cliniques psychiatriques ambulatoires de jour de Bienne et de Tavannes.
Le spectre de la privatisation
De nombreux psychiatres ont en effet quitté le secteur bernois en raison de la restructuration voulue par le parlement cantonal. Le Grand Conseil bernois veut réduire les coûts de 22%, un objectif qui passe par une privatisation de la psychiatrie et des objectifs de rentabilité pour la clinique de Bellelay et ses antennes dans le Jura bernois et à Bienne.
Profils difficiles à recruter
Les responsables bernois tentent maintenant de mettre sur pied une nouvelle direction et sont actuellement à la recherche de médecins cadres - des profils désormais rares en Suisse. En attendant, le canton s'est donc tourné vers son voisin Fribourg, lui aussi bilingue. Deux praticiens fribourgeois assurent ainsi la transition jusqu'en juin prochain, le temps de trouver des médecins chefs.
Maurice Doucas/oang