Ce membre de l'exécutif biennois avait remis à trois personnes une version provisoire d'un rapport destiné à faire toute la lumière sur les problèmes qui minaient la direction de l'action sociale. Mais des détails de cette enquête administrative avaient ensuite été divulgués dans la presse.
Beat Feurer ne conteste pas avoir transmis le projet du rapport en sa possession à des tiers alors qu'il n'avait pas encore été traité par le Conseil municipal. Mais l'accusé a toujours nié avoir lui-même transmis ce document à la presse.
Confidentiel ou non
Devant la juge unique, le directeur biennois de l'action sociale et de la sécurité a expliqué que le Conseil municipal n'avait jamais abordé la question de la confidentialité de ce rapport lorsqu'il a décidé de confier ce mandat à un expert. L'élu a affirmé n'avoir pas agi avec préméditation.
Beat Feurer a souligné qu'il n'avait pas été rendu attentif au principe du secret de fonction lorsqu'il a entamé son mandat de conseiller municipal.
A l'aise face aux questions de la juge unique, Beat Feurer a plaidé sa bonne foi. Dans sa plaidoirie, l'avocat a demandé l'acquittement de l'élu. Il a expliqué que ce projet de rapport n'était pas classé confidentiel, ajoutant que les enquêtes administratives sont publiques en règle générale. Le Ministère public n'était pas représenté à l'audience.
Le verdict est attendu jeudi.
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