L'un s'appelle Marcel Winistoerfer, démocrate-chrétien, coutumier de la vie politique et rangé du côté des autonomistes. L'autre, Francis Pellaton, est inconnu au rang des dirigeants, retraité et sans parti politique. Ce duo étonnant se présente pour une élection complémentaire sur fond de question jurassienne.
La course à la mairie s'acheminait vers une élection tacite. Prendre les rênes de la commune à mi-mandat, à un an du vote sur la question jurassienne, semblait compliqué. Le PDC Marcel Winistoerfer était le seul à avoir répondu à l'appel. Autonomiste convaincu, le candidat a vite reçu le soutien des partis séparatistes, laissant peu de chance de succès aux opposants.
Candidature déposée à la dernière minute
Or, c'est un inconnu qui a ajouté un peu de piquant, à 45 minutes avant l'échéance, Francis Pellaton a déposé sa candidature en tant que citoyen non affilié à un parti politique. Une alternative saluée par les anti-séparatistes sans pour autant que cela ne suscite l'enthousiasme. L'UDC et le PLR n'ont pas choisi de soutenir le candidat, en raison de son absence de communication, de stratégie politique et de programme fourni.
Les habitants de Moutier risquent bien de continuer à élire des autorités séparatistes. Reste que le futur maire de Moutier ne changera pas le destin de la ville. C'est bien le vote communaliste du 18 juin 2017 qui donnera le ton.
Coraline Pauchard/lgr