Des médiateurs culturels issus principalement de la communauté musulmane sont formés pour intervenir dans les écoles, les mosquées, les centres de jeunesse et auprès des familles.
Si cette idée émane de Bienne, c'est que de nombreux musulmans y sont engagés pour encourager le vivre ensemble. Naïma Serroukh, juriste marocaine installée de longue date dans la région et très engagée, est à l'origine de de ce projet de lutte contre la radicalisation.
"Osons-nous parler clairement?"
"Aujourd'hui, le risque est mondial. La mode est à la radicalisation, et certains jeunes se convertissent seulement pour avoir un 'ticket d'aller' pour là-bas. Après les événements en France, je me suis interrogée: osons-nous parler clairement de radicalisation, de prévention?"
La juriste souligne également le caractère inédit d'une telle initiative au sein de la communauté musulmane. "Je trouve que c'est un devoir des musulmans et citoyens suisses, de sortir de l'ombre et d'apporter de l'aide, des outils, une présence."
Présence acceptée dans tous les centres islamiques
Selon Naïma Serroukh, les quatorze centres islamique de la ville de Bienne sont d'accord d'accueillir les médiateurs.
"On n'est pas des étrangers, ils ne peuvent pas mettre en question mon engagement. Ils savent que je défends leur cause, mais d'une manière différente, et c'est ce qui leur donne confiance", explique-t-elle.
Tasamouh, la tolérance
Le projet a déjà démarré. Son nom, Tasamouh, est un terme issu du coran qui signifie tolérance, réconciliation et pardon. Tasamoud dispose d'un site internet et répond déjà aux demandes de ceux qui cherchent conseil ou soutien.
Alain Arnaud/kkub