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Deux favoris dans la course à la mairie de Berne dimanche

"La maire" ou "Ton maire": les deux favoris jouent autour du petit nom donné au chef de l'exécutif.
Deux favoris dans la course à la mairie de Berne dimanche / Forum / 3 min. / le 24 novembre 2016
Dominée depuis 24 ans par le camp rose-vert, la Ville de Berne renouvelle dimanche ses autorités. Neuf candidats, dont deux favoris, se disputent la mairie laissée vacante par le départ d'Alexander Tschäppät.

La ville la plus à gauche de Suisse ne changera pas de couleur politique à l'issue du scrutin. Tout porte même à croire que la coalition de gauche et du centre renforcera encore son assise au parlement et au gouvernement.

Le seul suspense est de savoir qui succédera au maire sortant Alexander Tschäppät, qui se retire après douze ans de règne. Et deux candidats se profilent pour le remplacer, à commencer par celle que le socialiste a adoubé depuis longtemps: Ursula Wyss.

Une femme enfin à la tête de la ville fédérale?

L'actuelle directrice socialiste des Travaux publics de la Ville estime qu'il est grand temps que Berne soit, pour la première fois, dirigée par une femme. Et Ursula Wyss a fait ses preuves bien avant d’intégrer la Municipalité, puisqu’elle a siégé au Conseil national et dirigé le groupe parlementaire socialiste aux Chambres. La voie semblait donc toute tracée pour elle vers la présidence de la Ville.

Mais les choses se sont singulièrement compliquées avec l’arrivée d’un autre prétendant, Alec von Graffenried, héritier atypique d’une grande famille patricienne bernoise dont on dit qu’il pourrait battre Ursula Wyss.

Ou un homme du centre et du consensus?

Lui aussi est bien connu sous la Coupole fédérale, où il a siégé jusqu'à l'an dernier sous la bannière des Verts. Mais c’est sous celle des Verts Liste Libre qu’il est maintenant candidat à la Municipalité et à la mairie de Berne.

Le candidat se veut l'homme du centre et du consensus au sein de la grande coalition RGM (rot/grün/Mitte) qui règne depuis 24 ans sur Berne. Alec von Graffenried se pose en rassembleur, capable de récolter des voix de droite aussi, et qui dit non à la polarisation.

Mais il est pratiquement sûr, quel que soit le résultat du premier tour, qu'il donnera lieu à un second tour. Il y a en effet au total neuf candidats pour la mairie - beaucoup trop pour que l’un ou l’une d’entre eux obtienne la majorité absolue.

Berne encore plus à gauche

Pour la Municipalité, en revanche, les jeux seront faits dimanche puisque l’élection se déroule au scrutin proportionnel - une particularité bernoise. Et la coalition de gauche devrait maintenir sa position dominante. Elle a même de bonnes chances de conquérir un quatrième siège sur les cinq que compte l’exécutif.

Les deux élus bourgeois en place actuellement sont tous deux candidats à la mairie. Mais ils doivent surtout assurer leur réélection à l'exécutif, ce qui est loin d’être garanti.

Alain Arnaud/oang

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