Pour l'instant, les partisans du maintien dans le canton de Berne distribuent des flyers et présentent des arguments a priori déjà connus. Ils soulignent notamment que cette petite ville, tout de même considérée aujourd'hui comme la capitale du Jura bernois, n'a aucun intérêt à troquer son statut minoritaire dans un immense canton très puissant contre un statut minoritaire dans un tout petit canton.
L'avenir de l'Hôpital compromis?
Pour les membres du comité, le transfert de souveraineté compromettrait aussi grandement l'avenir de l'Hôpital du Jura bernois et ses presque 400 employés. Les employés de l'Etat, eux, auraient bien des avantages financiers à rester bernois, tout comme les acheteurs ou les vendeurs de biens immobiliers.
Un autre comité, qui émane de tout l'arrondissement du Jura bernois, plaide de son côté pour un maintien de l'unité de la région dans l'intérêt des francophones qui la composent.
Restent les arguments de l'ouverture au monde, du refus du repli identitaire ou de la nécessité d'apprendre à vivre avec des personnes de langues et de cultures différentes. Le bilinguisme à la bernoise en est une belle illustration, assurent les pro-bernois, tout comme le serait le maintien de Moutier dans le canton.
Reste à faire passer le message
Mais le comité Moutier-Prévôté n'a pas encore décidé comment faire passer ce message propre à convaincre certains indécis du côté de la jeunesse et des forces progressistes de la cité. Il y pense cependant et des actions concrètes et ciblées viendront bientôt s'ajouter aux arguments répétés vendredi, promet-il.
Alain Arnaud/oang