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Après 30 ans de travaux, la Transjurane relie Boncourt à Bienne

Le dernier tronçon de la transjurane terminé
Le dernier tronçon de la transjurane terminé / L'actu en vidéo / 2 min. / le 3 avril 2017
La Transjurane est désormais entièrement ouverte entre Boncourt (JU) et Bienne après l'inauguration lundi par la présidente de la Confédération Doris Leuthard du dernier tronçon entre Court et Loveresse (BE).

"C'est la fin d'un chantier de 30 ans", a déclaré Doris Leuthard lors de l'inauguration. "Cela a pris un certain temps, mais vous avez été plus rapides que les Valaisans", a ajouté la présidente de la Confédération devant plus de 300 invités.

La conseillère fédérale a souligné que c'était une nouvelle étape vers l'achèvement du réseau des routes nationales. "La région n'est désormais plus à l'écart, plus à la périphérie."

C'est par les airs que sont arrivés la paire de ciseaux et le ruban pour la cérémonie d'inauguration. Deux parachutistes se sont posés devant la galerie de Bévilard pour remettre les ciseaux à la cheffe du DETEC.

Un tronçon de 9,4 kilomètres

Plusieurs personnalités ont pris la parole au cours de la partie officielle: outre Doris Leuthard, le président de l'Assemblée interjurassienne (AIJ) Dick Marty et la conseillère d'Etat bernoise Barbara Egger-Jenzer se sont exprimés.

Le ministre jurassien David Eray s'est lui félicité sur Twitter:

L'intégration dans le paysage de ce tronçon d'une longueur de 9,4 kilomètres de l'A16 a exigé la réalisation de plusieurs ouvrages imposants, en particulier des tunnels.

L'enveloppe financière prévue avant l'exécution des travaux n'a pas été dépassée. Les coûts de ce tronçon autoroutier s'élèvent à 660 millions de francs environ, dont 87% sont financés par la Confédération et 13% par le canton de Berne.

Fin de 30 ans de travaux

C'est une page historique qui se tourne lundi après des décennies d'attente. C'est le plus grand chantier routier de l'histoire du canton du Jura et du Jura bernois qui arrive à son terme avec l'inauguration de ce dernier tronçon sur le sol bernois. Dans le Jura, la Transjurane est achevée depuis le 5 décembre.

Les automobilistes mettent désormais 55 minutes pour parcourir les 85 kilomètres de Bienne à la France. Cette autoroute qui se faufile dans une géographie tourmentée aura coûté 6,5 milliards de francs.

>> Les précisions de Julien Hostettler dans le 12h45 :

Transjurane: le point avec Julien Hostettler, à Valbirse (BE)
Transjurane: le point avec Julien Hostettler, à Valbirse (BE) / 12h45 / 2 min. / le 3 avril 2017

ats/ebz

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Premières études en 1964

Les premières études pour la réalisation de la Transjurane remontent à 1964. Mais il aura fallu finalement attendre les années 1980 et l'entrée en souveraineté du canton Jura en 1979 pour que le projet se concrétise.

Le principe de la construction d'une route nationale de Boncourt à la Roche Saint-Jean, à la frontière bernoise, est accepté le 7 mars 1982 par 71% des Jurassiens en votation populaire. En 1984, le Gouvernement jurassien a convaincu le Conseil fédéral d'insérer la Transjurane dans le réseau des routes nationales.

L'option d'un tracé de Boncourt vers Oensingen (SO) pour rejoindre l'A1 Berne-Zurich est abandonnée au profit d'un axe sinueux reliant les vallées de Boncourt à Bienne par Porrentruy, Delémont, Moutier et Tavannes.

Le premier coup de pioche a été donné à Saint-Ursanne le 23 septembre 1987. Dans le Jura bernois, il a eu lieu deux ans plus tard.

L'A16 a été mise en service progressivement depuis 1998. Dans le Jura bernois, la Transjurane est principalement constituée de deux voies au lieu de quatre, la Confédération n'envisageant pas une route de grand transit national.