L'examen en droit des poursuites et de la faillite étant quasiment le même que celui organisé il y a quatre ans, de nombreux étudiants étaient avantagés, a estimé l'Université de Berne. Par souci d'équité, cette dernière a décidé de réorganiser une session pour l'ensemble des étudiants concernés.
Un député PBD a déposé une interpellation pour demander au Grand Conseil si les étudiants seront dédommagés et si la professeure à l'origine de l'erreur sera sanctionnée. Constatant que beaucoup d'élèves connaissaient les réponses, celle-ci a d'abord évoqué une attaque informatique, avant d'admettre qu'elle était fautive. Elle s'est d'ailleurs excusée auprès des étudiants.
Annulation maintenue malgré des oppositions
Rejetant ce qu'ils considèrent comme une "punition collective" en raison de la négligence de leur professeure, au moins 120 étudiants s'opposent à la décision de l'université. Ils estiment en effet n'avoir commis aucune faute en consultant les épreuves des années précédentes. Celles-ci ont été publiées sur le site internet de la Faculté de droit, une pratique courante dans cette discipline. Des actions en justice sont d'ailleurs envisagées.
De son côté, la faculté regrette les erreurs commises, mais maintient l'annulation de cette épreuve de Master, tout en proposant deux nouvelles sessions d'examen, la première dès samedi prochain.
Alain Arnaud/hend
Perte financières déplorée
La réorganisation de l'examen pourrait avoir des conséquences fâcheuses pour certains étudiants, notamment financières. L'un d'eux affirme par exemple qu'il perdra plusieurs milliers de francs, car il ne pourra ni embarquer sur le vol qu'il avait réservé, ni entamer le stage pour lequel il était engagé.