Modifié

Fronde des communes bernoises face aux coupes dans l'aide sociale

Le projet prévoit de réduire de 10% à 30% le forfait de base accordé à tous les bénéficiaires de l'aide sociale (image d'illustration). [Keystone - Peter Klaunzer]
Fronde des communes bernoises face aux coupes dans l'aide sociale / Le 12h30 / 1 min. / le 29 juin 2017
Cinq des principales villes du canton de Berne s'associent pour s'opposer à la révision de la loi sur l'aide sociale, décidée sans consultation par le gouvernement cantonal. Elles proposent des mesures alternatives.

Ces communes représentant un quart de million de la population bernoise - dont Berne et Bienne - dénoncent le projet de loi tel que développé par le conseiller d'Etat UDC Pierre-Alain Schnegg sans impliquer les communes et les services sociaux concernés.

Violation des normes intercantonales

Elles s'élèvent particulièrement contre la volonté de réduire de 10% à 30%, selon la situation des bénéficiaires, le forfait de base accordé à tous les bénéficiaires de l'aide sociale, une décision qui constituerait une rupture du consensus national en la matière et créerait un précédent.

Les villes, dont quatre maires étaient présents jeudi matin devant la presse, reconnaissent qu'un effort général d'économies est nécessaire. Mais elles refusent la violation des normes intercantonales, une solution jugée socialement inacceptable et contre-productive.

Elles proposent des solutions alternatives qui passent par un gros effort dans le domaine de l'intégration professionnelle, une optimisation des encouragements à la réinsertion et des économies dans le domaine de l'hébergement des enfants et adolescents ainsi que dans celui des primes maladie.

Menace de référendum

Les cinq villes, qui sont toutes de gauche, demandent au Conseil exécutif et au Parlement - les deux de droite - de tenir compte de leurs propositions. Le parti socialiste a d'ores et déjà annoncé qu'il combattra le cas échéant la loi par référendum.

Alain Arnaud/oang

Publié Modifié