La première mesure proposée est de rendre les activités rémunérées plus attractives que l’aide sociale. Pour y parvenir, le gouvernement bernois propose de réduire de 10% le forfait accordé aux bénéficiaires. Des réductions supplémentaires de 30% sont également prévues pour les jeunes adultes qui ne suivent pas de formation ou qui n’exercent pas d’activité professionnelle. En revanche, les personnes âgées de plus de 60 ans ou les personnes gravement malades ne verront pas leurs prestations diminuer.
Encouragement financier à l'emploi
En contrepartie, l'exécutif cantonal prévoit de renforcer les mécanismes financiers qui favorisent le retour sur le marché de l’emploi. Avec des franchises sur le revenu, comprises entre 400 à 700 francs par mois, le gouvernement espère inciter les personnes dépendantes de l'aide sociale à reprendre une activité rémunérée.
A terme, toutes ces mesures devraient permettre au canton d’économiser jusqu’à 25 millions de francs. Le Conseil d’Etat a déjà prévu d'imputer 10 millions, sur ce montant, dans le programme d’allégement budgétaire 2018 du canton.
Mais l’adoption de cette révision par le Grand Conseil n’est pas gagnée d’avance. Les cinq grandes villes du canton, dont Bienne et Berne, se sont prononcées défavorablement. Elles regrettent le fait de ne pas avoir été consultées dans le processus de révision de la loi.
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Le Parlement cantonal devrait se prononcer sur cette révision de la loi sur l’aide sociale en novembre.
Sarah Clément/oang