Ce nouveau service sera opérationnel dès le 1er septembre. Le besoin d’agir pour lutter contre les dérives n’est pas nouveau. Bienne tente depuis longtemps de redorer son image. L’affaire de l’imam qui touche des milliers de francs de l’aide sociale tout en appelant au meurtre des infidèles n’y contribue évidemment pas.
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Le nouveau centre de contact veut éviter les dérives, en passant par la prévention.
La ville va donc offrir son aide lorsque des cas potentiels de violences ou de radicalisation lui seront signalés. Tant les particuliers que les organes publics pourront s’adresser au centre de contact. Des assistants sociaux seront là pour les conseiller, le cas échéant pour les mettre en contact avec les services compétents: police, aide aux victimes, solidarité femmes.
Ce service vise à offrir des conseils, mais aussi à optimiser l'échange d'informations à tous les niveaux.
Comme à Berne ou Zurich
D'autres villes ont déjà des modèles proches de celui de Bienne, comme Berne ou Zurich, mais encore Winterthour ou Bâle, depuis moins longtemps. En Suisse romande, Genève s’est dotée récemment d’une hotline téléphonique contre la radicalisation, et le canton de Vaud y réfléchit aussi.
Pour les autorités de la ville, ce nouveau service sera un instrument utile pour éviter les dérapages comme ceux dénoncés ces derniers jours. Même si la ville n’a pas les compétences pour surveiller les lieux de culte ou expulser un imam, elle peut informer les instances supérieures compétentes, cantonales ou fédérales. Et peut-être aussi les rappeler à leurs devoirs et compétences.
Alain Arnaud/lan