Les deux femmes résidaient à Nidau (BE) et Bienne, a rapporté mardi soir l'émission "10 vor 10". Agée de 23 ans, la première est d'origine tunisienne et a été naturalisée en 2011. Une ancienne camarade de classe avait remarqué un changement chez la jeune femme, qui s'était isolée et refusait de serrer la main d'hommes.
Amie de la première, la seconde djihadiste, 35 ans, est une Suissesse convertie à l'islam. La Biennoise a participé à plusieurs manifestations du CCIS.
Victimes de "l'anti-islamisme"
L'actuelle secrétaire générale du mouvement, qui prône un islam rigoriste, connaît les deux femmes parties en Syrie. Selon elle, ce n'est pas le CCIS qui les a radicalisées. Ferah Ulucay estime que les Biennoises ont été victimes de "l'anti-islamisme" en Suisse, ainsi que de la propagande du groupe Etat islamique (EI).
"On se fait insulter, on se fait cracher dessus", raconte-t-elle. "Ce sont des réalités que vivent les femmes musulmanes. Cela n'excuse en rien leur départ, mais il faut comprendre cela avant de les condamner."
Avant leur départ pour la Syrie, les deux femmes ont par ailleurs fréquenté la mosquée Ar'Rahman de Bienne, où prêchait l'imam radical qui a récemment fait l'objet d'une polémique.
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Le Ministère public de la Confédération a ouvert une enquête. Mais les deux Suissesses pourraient bien avoir déjà péri sous les bombes de Raqa, dernière ville où elles ont donné signe de vie.
>> Information traitée dans le 12h45 de la RTS
tmun