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Des détenus de Thorberg (BE) en grève pour exiger une chambre intime

BE: des prisonniers réclament un espace destiné aux relations intimes
BE: des prisonniers réclament un espace destiné aux relations intimes / 12h45 / 2 min. / le 21 novembre 2017
Une cinquantaine de prisonniers du pénitencier bernois de Thorberg sont en grève depuis quelques jours pour demander de meilleures conditions de détention, notamment l'ouverture d'un parloir destiné aux relations intimes.

Sur les 180 individus actuellement détenus, 50 se sont mis en grève et refusent de travailler. Ils demandent un meilleur salaire et de meilleurs repas, mais surtout la création d'une chambre pour pouvoir avoir des relations intimes avec leur partenaire, comme cela existe déjà dans la prison zougoise de Bostadel par exemple.

Selon Leo Näf, membre de la Commission nationale pour la prévention de la torture interrogé par SRF, une telle revendication est tout à fait acceptable: "En entrant en prison, le condamné ne renonce pas à sa sexualité, il continue à avoir besoin de tendresse et de proximité physique. La mission des prisons est de préparer les détenus à leur réintégration dans la société et d'empêcher les récidives. Dans ce contexte, une chambre intime peut jouer un rôle important, par pour tous les détenus, mais pour beaucoup d'entre eux."

Le directeur de Thorberg indécis

La Commission pour la prévention de torture recommande depuis 2012 déjà la création de chambres intimes dans les prisons helvétiques et de plus en plus d'entre elles en ont déjà installé.

Le directeur de Thorberg refuse pour l'heure d'indiquer s'il est prêt ou non à accepter la demande de ses pensionnaires: "Tout d'abord, nous n'avons aucune obligation légale d'ouvrir une telle chambre, c'est juste une recommandation, c'est quelque chose qui doit être bien réfléchi, il faut un concept." Il rendra sa décision prochainement.

Plusieurs parloirs intimes en Suisse romande

Des parloirs intimes existent déjà dans diverses prisons suisses. En Suisse romande, de telles chambres ont été ouvertes ces dernières années dans les Etablissements de la plaine de l'Orbe (VD).

Selon la Conférence latine des chefs des départements de justice et police (CLDJP), il n’est toutefois pas possible de proposer de tels parloirs partout. "Cela dépend de l’infrastructure des prisons", indique à la RTS le secrétaire général de la CLDJP Blaise Péquignot.

Jean-Marc Heuberger/boi

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