Cette pénurie générale d'ingénieurs dans l'Arc jurassien concerne tous les domaines, y compris ceux traditionnels du génie mécanique, électrique, microtechnique ou informatique, constate la Chambre d'économie publique du Jura bernois (CEP).
Cette dernière relève toutefois une phase de mutation vers l'industrie 4.0., soit la digitalisation et les objets connectés. D'où une demande particulièrement grande pour des ingénieurs dans ces disciplines, notamment les spécialistes du logiciel.
Besoin de compétences élargies
Le baromètre montre également une demande pour des ingénieurs aux compétences élargies, capables de greffer sur les activités techniques originelles des prestations de services, des connaissances linguistiques étendues ou des expériences dans la gestion.
D'où le souhait de la chambre d'économie publique du Jura bernois de voir émerger en Suisse un profil d'ingénieur généraliste, apte à synthétiser différents domaines.
Le baromètre industriel de la CEP met à jour les grandes tendances du secteur secondaire en interrogeant quatre fois par année un panel d'entreprises représentatives de l'industrie de l'Arc jurassien. Il s'appuie sur les anticipations des entrepreneurs.
Alain Arnaud/hend
Mêmes constats à Neuchâtel et dans le Jura
L'enquête conjoncturelle d'automne de la Chambre neuchâteloise du commerce et de l'industrie (CNCI) arrivait aux mêmes constats. Comme les cantons du Jura et de Neuchâtel, le Jura bernois est une région exposée aux composantes cycliques et largement dépendante des marchés d'exportation.
Quant aux capacités d'investissement, elles progressent tout en demeurant à un niveau insuffisant. Elles peinent à décoller pour les petites entreprises, après les mauvais résultats enregistrés entre 2015 et 2017. "La sortie d'une période éprouvante n'est pas instantanée", constate le directeur de la CEP Patrick Linder.