La loi prévoit de ne plus se tenir aux recommandations de la Conférence suisse des institutions d'action sociale (CSIAS) concernant les montants accordés aux bénéficiaires.
Ainsi, Berne pourra diminuer jusqu'à 8% le forfait d'entretien de l'aide sociale, jusqu'à 15% pour les jeunes, voire même 30% pour les étrangers qui ne montreront vraiment aucune volonté de s'intégrer.
Le canton n'avait pas le choix, a expliqué jeudi le conseiller d'Etat UDC Pierre-Alain Schnegg, directeur de la Santé publique et de la Prévoyance sociale: "Les coûts de l'aide sociale ont plus que doublé ces 15 dernières années. Il est de notre devoir de freiner cette spirale tout en soutenant les efforts d'intégration".
Encourager la réinsertion
En contrepartie à cette baisse, la loi prévoit d'encourager la réinsertion. La gauche et une partie du centre n'y croient pas et dénoncent un démantèlement de l'état social, a expliqué Tom Gerber, député évangélique du Jura bernois, dans le 12h30.
Le Grand Conseil a refusé de soumettre la loi révisée au référendum, comme le demandait la droite. De son côté, la gauche a promis d'en lancer un et de le gagner.
Alain Arnaud/lan