Le ministre jurassien de l'Economie et de la santé explique que l'annonce émise par l'Hôpital du Jura bernois (HJB) n'a pas constitué une surprise. "Ce qui nous étonne, c'est la période et ce sentiment de précipitation par rapport à l'enjeu et à l'objet de la question", précise-t-il jeudi dans les colonnes du Quotidien jurassien.
"Pourquoi durant l'été?" s'interroge Jacques Gerber. "Pourquoi de manière si abrupte? Cela est interpellant." Au-delà, le ministre jurassien relève que des contacts ont été pris depuis le 19 juillet, "mais pas nécessairement au niveau politique".
Différents scénarios
"Nous n'avons pas réagi auprès du gouvernement bernois, car nous sommes en période de vacances et il est difficile de trouver les gens", note le ministre. "Aujourd'hui, l'actualité, c'est la vente du site. On analyse différents scénarios, que ce soit seul ou avec des acteurs privés."
ats/fme
Eviter le saucissonnage
Le transfert de l'hôpital de Moutier, suite à la décision de la population prévôtoise de rejoindre le canton du Jura, lors de la votation du 18 juin 2017, devrait s'inscrire dans le cadre du partage des biens entre Jura et Berne. "On a toujours dit qu'il fallait éviter le saucissonnage", rappelle Jacques Gerber.
"Ce n'est en effet pas en faisant de la sorte qu'on réalise un partage de biens. Une fois, on vend l'hôpital, une fois on règle la question des écoles, une fois les routes...", constate le ministre. D'ailleurs, ce dernier se pose la question de savoir si la compétence d'annoncer la vente du site relève bien de son conseil d'administration.
Acteurs privés
Il y a deux semaines, le conseil d'administration de l'Hôpital du Jura bernois (HJB) a annoncé avoir donné son feu vert à une grande banque suisse, spécialisée dans la transmission de sociétés, pour retrouver un repreneur au site de Moutier. Il a promis alors de "rester particulièrement vigilant aux propositions des potentiels acquéreurs".
Le conseil d'administration de l'HJB a encore dit vouloir attacher "une grande importance au maintien des emplois au sein de l'établissement, aux projets médicaux et de coopération". Concernant la coopération, Jacques Gerber fait savoir qu'il ne ferme pas la porte à d'éventuelles collaborations avec des acteurs privés.