A Charmey, le sauvetage des remontées fait l'objet d'un recours

Les recourants s'appuient sur une loi des communes fribourgeoises qui stipule qu'un membre d'un Exécutif "ne peut assister à la délibération d'un objet qui présente un intérêt spécial pour lui-même". Ils estiment que les personnes actionnaires ou ayant un lien financier indirect avec le dossier des remontées auraient dû s'abstenir de voter l'octroi du crédit.

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La question de la récusation avait pourtant été déjà soulevée lors de l'assemblée communale extraordinaire du 14 janvier. Les autorités ont répondu à ce conflit d'intérêts présumé que 80% des personnes présentes ce soir-là avaient toutes un lien direct ou indirect avec la société des remontées mécaniques.

Préfecture déjà saisie

Saisie sur cette question en fin d'année dernière, la Préfecture de la Gruyère avait d'ailleurs émis une recommandation contraire à la récusation. Les recourants ont également demandé la récusation du préfet de la Gruyère, Patrice Borcard, alors que le syndic de Val-de-Charmey, Yves Page, a tout juste annoncé sa démission au 15 mars 2019. Une décision qu'il assure prendre pour des raisons personnelles et privées.

Pour rappel, les difficultés financières des remontées menacent la pratique du ski dans la station fribourgeoise depuis plusieurs années. Les contribuables de Val-de-Charmey ont déjà dépensé 6 millions depuis 2011 pour les sauver. Un arrêt total de leur exploitation aurait un impact évalué à plusieurs millions de francs.

Fabrice Gaudiano/ani