Le comité directeur du PSF est accusé de "trahison" pour son soutien à la réforme, qui prévoit une baisse des rentes via un changement de plan de prestations et une baisse du taux technique. Alors que la révision est toujours fortement contestée par le personnel concerné, dans le canton, on reproche au PSF de mener une politique de droite.
Les syndicalistes attaquent la décision. "Que ce soit au niveau du parti socialiste de la ville ou du Conseil communal, il n'y a plus aucune idéologie de gauche ou d'intérêt de défendre les salariés au sens large, déplore Gaétan Zurkinden, secrétaire régional du Syndicat suisse des services publics. C'est une politique plus agressive que la droite, réputée à Fribourg pour être dure. Cette position n'a plus rien à voir avec la gauche."
Responsabilité de la majorité
Le PS de la ville de Fribourg campe sur sa position et la revendique. "Tout le monde a intérêt à avoir une caisse de pension dont le fonctionnement peut s'inscrire dans la durée, défend son président Mathieu Loup. Il y a une responsabilité politique de traiter la question de la caisse de pension, même si ce n'est pas le sujet le plus populaire. En ville, il y a cette situation de majorité de la gauche, laquelle va avec la responsabilité de gouverner."
Jeudi après-midi, des employés vont débrayer pour tenter d'infléchir la baisse de leurs rentes. La révision sera soumise le 18 février au vote du législatif.
Fabrice Gaudiano/ani