Le dossier de l'assainissement du site, sur la commune d'Hauterive, dure depuis plus de dix ans. Des investigations complémentaires ont été menées entre 2016 et 2017, en réponse à un mandat accepté par le Grand Conseil ainsi qu'aux demandes de la Confédération et de la Direction de l’aménagement, de l’environnement et des constructions (DAEC).
Leur objectif était d'évaluer plus en détail l’impact sur la Sarine des mesures d’assainissement optimales pouvant être prises, tant du point de vue de l'environnement que des coûts. Ce travail a fait émerger quatre variantes, que le Conseil d'Etat a détaillées vendredi en compagnie de la conseillère communale de Fribourg Andrea Burgener Woeffray.
Variante médiane privilégiée
Le Conseil d'Etat dit vouloir suivre l'avis de l'Office fédéral de l'environnement (OFEV), qui privilégie la deuxième variante dont le coût oscille entre 110 et 195 millions de francs (40% à charge de la Confédération, le reste à répartir entre le canton, la Ville de Fribourg et les privés concernés). Celle-ci prévoit l'excavation totale de la zone haute de la décharge, soit 185'000 m3 et 25 tonnes de polychlorobiphényles (PCB), un agent polluant qui prend la forme de liquides plus ou moins visqueux.
Les autres variantes se veulent plus ou moins ambitieuses en matière d'excavation de matériaux et de quantités de PCB extraites. Leurs chiffres oscillent entre 50 et 250 millions de francs pour les coûts, entre 26'000 et 280'000 m3 pour les excavations et entre 3 et 31 tonnes de PCB extraits.
ats/oang
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Début des travaux d'assainissement vers 2022
Durant plus de 20 ans, entre le début des années 50 et le milieu des années 70, les Fribourgeois venaient déverser déchets urbains et déchets de chantier.
Au total, 200'000 mètres cubes de décharge polluaient toute la zone et contaminaient aussi la rivière. Des mesures urgentes d’assainissement avaient déjà été mises en place mais le canton, propriétaire du site, devait proposer un plan à long terme.
Le calendrier actuel prévoit l’établissement du projet d’assainissement cette année encore. La réalisation du projet d’ouvrage et la demande de permis de construire interviendront pour leur part en 2020.
L’assainissement pourrait débuter dès 2022, après le lancement des appels d’offres, le crédit d’engagement au Grand Conseil et possiblement une votation populaire.