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Grève des employés de la ville de Fribourg pour défendre leurs pensions

Des salariés de la ville de Fribourg manifestent contre la réforme de la Caisse de prévoyance du personnel de la Ville, le 18 février 2019. [Keystone - Adrien Perritaz]
Grève des employés de la Ville de Fribourg pour défendre leurs pensions / Le 12h30 / 2 min. / le 18 février 2019
La réforme de la Caisse de prévoyance du personnel de la ville de Fribourg (CPPVF) entre dans une phase cruciale. Ils étaient environ 150 employés à s'être mis en grève lundi après-midi, quelques heures avant le débat prévu devant le législatif.

La grève a été décidée vendredi dernier sur proposition du Syndicat des Services Publics (SSP). Plusieurs services de la ville de Fribourg suivront le mouvement afin d'adresser un dernier signal fort aux groupes politiques de l'exécutif.

Ces deux dernières semaines, entre 150 et 200 employés de la ville avaient déjà débrayé une heure pour protester contre la révision de la Caisse de prévoyance du personnel. Lundi matin, l'Union syndicale fribourgeoise a par ailleurs apporté son soutien à la grève.

De la déchetterie à l'Hôtel de Ville

Les quelque 150 grévistes provenaient avant tout des services de la voirie. S'exprimant au terme d'un cortège qui les a conduits à la déchetterie des Neigles, le secrétaire régional du SSP Gaétan Zurkinden les a félicités, en leur disant qu'ils envoyaient là un "signal fort " à l'intention des autorités communales.

En fin d'après-midi, les grévistes convergeront vers l'Hôtel de Ville, où se tiendra le Conseil général de la ville dès 19h30.

Une baisse moyenne des rentes de 15%

Les employés de la ville demandent l'ouverture de négociations afin d'obtenir une réforme de leur Caisse de prévoyance plus généreuse. Actuellement, le projet des autorités parle d'abaisser le taux technique et de passer à la primauté des cotisations. Pour les employés, ces réformes se solderaient par une baisse moyenne des rentes d'environ 15%.

Un effort que la majorité de gauche qui gouverne la ville de Fribourg juge "équilibré". Cette posture est soutenue par le PS de la ville et par la majorité du groupe socialiste du législatif.

Ce soutien à la réforme déchire les militants de gauche. Certains détracteurs estiment que la ville, pourtant à gauche, mène désormais une politique de droite. Une situation qui risque de rendre les débats houleux ce soir.

Fabrice Gaudiano/ther

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