Moins rentable que par le passé, la caisse de prévoyance du personnel de l’Etat de Fribourg doit assainir ses finances. Cela en passant, d’une part, à un système de primauté des cotisations, contre un système de primauté des prestations actuellement. D'autre part en taillant dans les rentes de ses 20'000 affiliés.
Ce deuxième point fâche les syndicats. Selon Gaétan Emonet, de la Fédération des associations du personnel des services publics du canton de Fribourg (Fede), la baisse des rentes pourrait atteindre 25% pour certaines catégories d'âge. "On ne peut pas limiter le financement et faire porter le fardeau au personnel de l’Etat, a-t-il lancé. Il doit financer sa part à hauteur de 58%, soit plus de 800 millions. C’est ce que nous exigeons."
Marge de manoeuvre faible
De son côté, le Conseil d’Etat estime que sa marge de manœuvre est faible. Car face aux revendications du personnel de l’Etat, il y a aussi les efforts qui seront demandés aux contribuables. Un consensus que le gouvernement devra trouver et qui devra nécessairement être validé par référendum, au vu des montants en jeu.
Une nouvelle rencontre doit avoir lieu lundi: la Fede et le Syndicat des services publics vont réunir ensuite une assemblée du personnel mercredi prochain. Les participants seront informés de l'évolution des discussions. Les employés trancheront alors sur la suite à donner, avec l'éventuelle organisation d'une journée d’action et de grève le 13 mars.
La manifestation de mercredi intervient deux jours après la résolution d'un conflit autour de l'assainissement de la Caisse de pension du personnel de la ville de Fribourg (CPPVF).
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Valérie Gillioz/ats/ani