"Assainir le bruit routier constitue un défi majeur pour la Confédération, les cantons et les communes", a rappelé mercredi à Vaulruz le conseiller d'Etat Jean-François Steiert, directeur de l'aménagement, de l'environnement et des constructions. Le projet pilote est conduit en collaboration avec les deux communes.
Des mesures de bruit régulières seront effectuées pour tester l'efficacité, a précisé le magistrat socialiste. Fribourg compte parmi les cantons qui ont beaucoup investi dans le revêtement phono-absorbant pour réduire le bruit, comme le veut la législation fédérale visant à protéger les riverains des effets néfastes sur la santé.
Mesure sur le bâti
La pose de ce type de revêtement ne permet cependant souvent pas de respecter les valeurs-limites pour tous les riverains, a ajouté Jean-François Steiert. Du coup, les propriétaires des routes sont amenés à envisager des mesures complémentaires à la source avant d'intervenir sur le bâti.
C'est pourquoi limiter la vitesse à 30 km/h dans les localités peut être une mesure simple, efficace et peu coûteuse pour rendre le trafic routier moins bruyant, a relevé encore le conseiller d'Etat. De nombreuses villes en Suisse et à l'étranger ont déjà opté pour cette solution.
ats/ebz
Routes prioritaires
Les études montrent qu'une réduction de 50 à 30 km/h permet une réduction importante des nuisances sonores. La récente jurisprudence du Tribunal fédéral reconnaît aussi l'abaissement de la vitesse autorisée, y compris sur les routes cantonales, comme une approche possible d'assainissement du bruit en cas de dépassement des valeurs-limites.
Selon l'Office fédéral de l'environnement (OFEV), une personne sur cinq en Suisse est exposée à un bruit nuisible ou incommodant à son domicile en journée et une sur six la nuit. Le bruit induit des coûts externes considérables et peut entraîner des conséquences durables sur la santé: stress, fatigue chronique ou difficulté à se concentrer.