"La poursuite de la mission de base nécessiterait un apport supplémentaire de 300 millions de francs", a fait savoir mardi le conseiller d'Etat fribourgeois Jean-François Steiert. La fibre optique ne représente plus la panacée aujourd'hui, même si l'objectif est rempli avec 120 millions déjà investis, en partie avec le géant bleu.
La décision est la conséquence du renoncement, annoncé début 2017, de Swisscom, l'opérateur contrôlé majoritairement par la Confédération. L'Etat de Fribourg avait déjà accordé une contribution de 40 millions de francs à ce projet.
Dix personnes travaillent pour ftth fr, a précisé Jean-François Steiert. "Le réseau existe. La question de l'avenir est ouverte. Mais aucun arrêt d'activité n'est prévu, il y a encore du travail, avec l'installation de 30'000 prises encore", a complété Jean-Baptiste Henry de Diesbach.
Le fossé numérique comblé
"Difficile de savoir dans 20 ou 30 ans ce que vaudra encore un réseau de fibre optique", a relevé Jean-François Steiert, en charge des constructions. "Peut-être faudra-t-il à nouveau investir à un moment donné". L'objectif est d'assurer l'accès le plus large de la population aux réseaux à haut débit, sans préférence technologique.
"Le verre ne s'use pas, mais il s'agira de voir comment ce réseau pourra être rentabilisé dans plusieurs décennies", a estimé Jean-Baptiste Henry de Diesbach, mandataire externe du Conseil d'Etat. "Des zones difficiles ont été équipées, afin d'éliminer les déserts numériques dans le canton."
Dès 2012, la technologie FTTH (pour fibre optique jusqu'à la maison) visait à assurer l'extension de la fibre optique en ville et à la campagne, pour couvrir 90% du territoire jusqu'en 2027, à des conditions avantageuses, a rappelé Jean-François Steiert. Aujourd'hui, le fossé numérique est quasiment comblé. De plus, il existe des technologies alternatives, notamment dans les télécommunications sans fil.
boi avec ats