Dans une lettre recommandée en possession de la RTS, le Syndicat des services publics (SSP) réclame des sanctions. Le courrier est adressé aux conseillers d'Etat Georges Godel et Anne-Claude Demierre, respectivement en charge du personnel et de la santé. Autres destinataires, la cheffe du personnel de l'Etat, avec copie à Marc Devaud, directeur de l'Hôpital fribourgeois.
"On n'est pas au far-west"
Avant, pendant et après le débrayage du mois dernier, les employés du HFR auraient été victimes de "flicage": "Ces pratiques ont choqué le personnel – certains ont parlé de méthodes 'de Gestapo'," explique Gaétan Zurkinden, secrétaire régional du SSP. "Cela a fait très peur et ce que l'on souhaite, c'est qu'il y ait réaction de la part de l'Etat par rapport à des faits qui nous paraissent suffisamment graves. Qu'il y ait rectification et qu'on indique clairement à la direction des Ressources humaines qu'il y a des droits constitutionnels – on n'est pas au far-west – et qu'on doit les respecter", ajoute-t-il.
"Excès de zèle"
C'est le présumé excès de zèle du nouveau directeur des ressources humaines de l'Hôpital qui est dans le viseur du syndicat SSP. Le directeur du HFR, Marc Devaud, reste droit dans ses bottes: "D'un côté, le personnel fait grève pour nous dire qu'il veut rester dans le giron de l'Etat – quelque chose que je respecte – et, en même temps, quand l'Etat dit: 'Non, ne faites pas ce débrayage parce que c'est illicite', on ne veut pas le respecter. Ma position en tant que directeur, c'est de dire: 'On veut rester dans l'Etat et on respecte les directives de l'Etat'. Moi, j'essaie juste de rappeler que de faire des débrayages ou des grèves dans un milieu où on essaie de soigner les gens et de les rassurer, c'est pas forcément le bon endroit".
>> Lire : Les employés de l'Hôpital fribourgeois restent dans le giron de l'Etat
Pour mémoire, le gouvernement fribourgeois avait déclaré le débrayage illicite… ce qui est contesté par les syndicats.
Sujet radio: Fabrice Gaudiano
Adaptation web: Stéphanie Jaquet