La direction de l'HFR avait écarté Gaétan Zurkinden en juin dernier pour "accumulation de situations complexes et conflictuelles." La scène d'excuses, elle, s'est passée lundi dernier, en présence de membres de la direction et du conseil d'administration de l'hôpital. Mais il a fallu auparavant des conciliations, et même une intervention du nouveau président de l'Union Syndicale Suisse Pierre-Yves Maillard.
Une interview à la RTS à l'origine du litige
C'est une interview de Gaétan Zurkinden à la RTS qui avait mis le feu aux poudres. Le bouillonnant syndicaliste, "bête noire" de certains services de l'Etat de Fribourg et de certains de ses collègues, avait relayé des propos qui reprochaient à la direction de l'Hôpital fribourgeois d'avoir eu recours à des pratiques "dignes de la Gestapo" pendant le débrayage des fonctionnaires d'avril dernier.
"On est responsable de ce qu'on dit à la presse", relève le directeur du HFR Marc Devaud jeudi dans La Matinale. "Le terme de Gestapo étant sorti, pour nous la ligne rouge était clairement dépassée. On a clairement signifié à Gaétan Zurkinden qu'on avait des limites (...) Il suffit juste qu'il ne dépasse pas ces limites.
La direction de l'établissement avait exclu le syndicaliste fribourgeois de la table des négociations par une lettre recommandée en possession de la RTS. Et elle est donc revenue sur sa décision après avoir obtenu des excuses.
"Un consensus qui convient aux deux parties"
"Il y a eu une situation de tension", reconnaît le secrétaire régional du SSP. "On a eu des discussions avec la direction, avec le conseil d'administration. On a trouvé un consensus qui convient aux deux parties et qui fait que je suis confirmé comme interlocuteur du SSP vis-à-vis de la direction. Donc il n'y a ni exclusion ni rien d'autre de ce genre-là", poursuit Gaétan Zurkinden. "Je continue d'être l'interlocuteur de la direction de l'HFR."
L'Hôpital fribourgeois et le SSP ont signé une charte pour mettre leurs relations au clair.
Fabrice Gaudiano/oang