"Il faut que Charmey redémarre", a annoncé mercredi d'une voix vibrante Philippe Menoud, le président du conseil d'administration de TéléCharmey.
La nouvelle entreprise entend relancer des activités de sport et loisirs, de gastronomie et de transport avec un horizon de trois ans. Elle peut s'appuyer sur un capital-actions de 900'000 francs apporté par neuf actionnaires à parts égales.
"Histoire d'amour"
Le projet de la direction se veut large. L'idée vise à ouvrir les sites 280 jours par an, sur les quatre saisons. Le parking de la télécabine deviendra un espace de convivialité appelé à se transformer en porte d'entrée de la station.
Le groupe de construction vaudois Orlatti et l'homme d'affaires fribourgeois Damien Piller, via sa société Anura, ont notamment investi dans TéléCharmey. Ce dernier, en conflit judiciaire avec Migros en lien avec sa présidence de la coopérative Migros Neuchâtel-Fribourg, a évoqué une "histoire d'amour" avec le lieu, pour y avoir passé une partie de sa jeunesse.
"Je ne suis pas un étranger du dehors, comme l'on dit", a expliqué Damien Piller. Selon lui, son investissement est "un acte de foi", "un coup de pouce", sans volonté de récupérer la mise de départ. En plaisantant, il a précisé n'avoir pas en tête la construction d'un magasin Migros à Charmey.
Coup de grâce
Pour mémoire, surendettée, la défunte société des remontées mécaniques de Charmey avait déposé le bilan le 15 mars dernier. Le dénouement mettait un point final à un long feuilleton touchant à l'avenir des activités hivernales de la station des Préalpes fribourgeoises.
Le coup de grâce était venu le 11 février avec le dépôt d'un recours par quatre citoyens de la commune de Val-de-Charmey. Ils s'élevaient contre l'assemblée communale, qui avait décidé d'octroyer une aide de 250'000 francs à la Société Télécabine Charmey-Les Dents-Vertes en Gruyère (TCDV) le 14 janvier.
ats/gma