La Fédération des coopératives Migros (FCM) avait déposé une plainte pénale début juillet contre Damien Piller, qui préside la coopérative Migros Neuchâtel-Fribourg, en lui reprochant une possible gestion déloyale.
Le Fribourgeois était soupçonné d'avoir attribué plus de 3 millions de francs de travaux d'aménagement de magasins à des entreprises dont il est actionnaire. Migros fait état aussi de factures sans justification d'un montant de 1,7 million.
Contestation vigoureuse
Damien Piller avait immédiatement contesté le rapport produit par la FCM. Il avait jugé que son auteur ne présentait pas le caractère d'indépendance indispensable puisqu'il est fréquemment mandaté comme avocat par la fédération.
L'homme d'affaires fribourgeois avait déposé plainte pénale à son tour pour atteinte à l'honneur, en affirmant que l'expert en question ne parlait pas le français, langue des personnes auditionnées. Il contestait par ailleurs avec vigueur tout reproche d’irrégularité ou d'enrichissement sur le site. "Nous sommes absolument convaincus que les choses concernant ces experts sont empoignées comme elles doivent l'être", a-t-il expliqué mardi dans l'émission Forum.
"Dans le respect des règles applicables"
Selon lui, les constructions des Migros de Belfaux (FR) et de La Roche (FR), incriminées dans le dossier, ont été menées par la direction de Migros Neuchâtel-Fribourg dans le respect des règles applicables. Le promoteur immobilier précise s'être récusé lorsque des décisions en lien avec ces chantiers ont été prises.
Les comptes de Migros Neuchâtel-Fribourg des années de la construction n'ont fait l'objet d'aucune remarque ou recommandation dans le cadre de leur révision, a expliqué mardi l'avocat de l'administration de la société coopérative.
ats/pym