"Le budget démontre que la réforme fiscale est assumée et que les prestations sont assurées", s'est réjoui mercredi le conseiller d'Etat Georges Godel, chef de la Direction des finances, qui appelle toutefois à la prudence.
Le budget 2020 prévoit des charges en augmentation de 3,8% (+2,2% par rapport à 2019), à 3,72 milliards de francs, un mouvement exactement de la même ampleur que la progression des revenu. La hausse s'explique en grande partie par l'intégration des effets de la réforme fiscale des entreprises, acceptée par le peuple le 30 juin, à la fois pour les charges et pour les revenus.
Charges maîtrisées
Le Conseil d'Etat parle en outre d'une évolution des charges "maîtrisée". Les charges de personnel affichent une avancée de 2,6% en comparaison annuelle à 1,34 milliard de francs.
Du côté des revenus, les principales variations proviennent d’une évolution favorable de certaines recettes fiscales ainsi que de la part cantonale à l’impôt fédéral direct des personnes morales. Celle-ci s'accroît notamment en raison de la réforme fiscale des entreprises, avec une augmentation de la quote-part de 17 à 21,2%.
Le solde est positif à hauteur de 6,5 millions de francs pour la péréquation financière fédérale. Il y a en outre des hausses de subventions fédérales, notamment pour la réduction des primes dans l’assurance maladie ou pour la formation professionnelle.
Investissements
Le Conseil d'Etat mentionne des efforts "soutenus" dans la politique d'investissements, en particulier pour l'environnement. Les investissements bruts portent sur 187,9 millions de francs.
Même s’ils sont inférieurs au budget 2019, les investissements prévus en 2020 sont nettement plus élevés que la moyenne de ces dernières années, a relevé Georges Godel.
Pour mémoire, le budget pour l'exercice en cours prévoit un bénéfice de 0,2 million de francs. Les comptes 2018 ont pour leur part bouclé dans les chiffres noirs (+1,7 million).
ats/jvia